Quand on commence en tant qu’entrepreneure (*) on fait bien souvent des erreurs. Ce sont d’ailleurs ces essais-erreurs qui nous font progresser et s’améliorer. Et pourtant, il y a des erreurs classiques que l’on pourrait éviter, et ainsi ne plus perdre un temps fou avant d’avoir ses premiers client.e.s. Aujourd’hui j’ai envie de vous partager en toute transparence les erreurs que j’ai moi-même faites en démarrant mon activité. Je ne regrette rien car j’ai appris beaucoup dans le processus, mais avec le recul je ferais certainement les choses autrement maintenant. Et donc, en vous partageant ceci, j’espère vous éviter de faire de même et vous aider à gagner du temps dans le démarrage de votre activité.

Erreur n°1 : Ne pas définir précisément son client idéal

Le client idéal est un concept que l’on entend souvent quand on démarre un business. Bien définir le type de personnes avec et pour lesquelles on veut vraiment travailler est un exercice essentiel.

Et pourtant, définir cette clientèle idéale n’est pas un exercice facile. Personnellement, je l’ai commencé, puis arrêté, puis recommencé, etc. Bref, j’ai tâtonné et surtout j’ai beaucoup procrastiné sur cette tâche. Je n’avais pas envie de me limiter, je savais que je pouvais aider un grand nombre de personnes.

C’est pourtant une grande erreur de ne pas cibler. Parce qu’on sera bonne avec un grand nombre de clients, mais on sera excellente avec notre clientèle idéale. Et quand on vise tout le monde, en fait on ne touche personne.

C’est comme cela, après maintes itérations – et beaucoup de temps passé à réfléchir et cogiter – que j’ai choisi de me focaliser sur les femmes indépendantes qui ont lancé leur activité depuis quelques mois ou quelques années et qui ont besoin d’avoir plus de clarté sur leur situation financière.

Est-ce pour cela que je ne travaille qu’avec les femmes ? Non bien sûr! Mais mon client idéal est dans la plupart des cas une cliente. Et je vous assure que cela n’a pas été évident de choisir 😉

Si vous voulez gagner du temps, ne faites donc pas comme moi ! Faites une description bien précise de votre client (ou cliente) idéal(e) et vous verrez que cela va vous aider à mieux définir votre offre et à communiquer. Vous trouverez de nombreuses informations sur le net sur comment définir ce client idéal.

Erreur n°2 :  Perdre mon temps sur des détails

Une autre erreur que j’ai faite à mes débuts c’est de perdre du temps (et de l’argent, soyons honnête) en me focalisant sur des détails. Je voulais à tout prix avoir un logo ‘parfait’, une charte graphique, des documents visuellement nickel, etc.

Étant assez perfectionniste et très visuelle ce sont des choses qui sont importantes pour moi. Et c’est OK ! Sauf que ce n’est pas la priorité quand on commence son activité. Car personne n’achète en fonction d’un logo ou d’un beau document pdf.

En plus, au début, quand on n’est pas encore très clair sur notre offre et notre façon de proposer nos services, on ne peut pas bien définir son image graphique non plus. C’est ce qui m’est arrivé. Le premier logo a dû être changé quand j’ai décidé de travailler la finance en « pleine conscience » et que j’ai choisi d’ajouter le terme « mindful finance » à mon nom de business.

Bref, vous l’avez compris, le logo et les éléments visuels sont importants. Mais pas au tout début !!

Erreur n°3 : Croire qu’il faut un site internet pour avoir ses premiers clients

En lien avec l’erreur précédente, j’ai également passé beaucoup (pour ne pas dire énoooormément) de temps à travailler sur mon site internet.

J’avais la croyance bien ancrée qu’il fallait absolument (!) un site internet pour avoir ses premiers clients. Que jamais personne n’allait acheter mes services sans les voir décrits sur un site.

J’ai donc passé des heures (pour ne pas dire des jours) à travailler sur le concept, sur les visuels, à apprendre à faire mon site moi-même. Vous avez deviné que pour moi le site internet devait bien évidemment être parfait conceptuellement et visuellement 😉

Je ne regrette rien mais à nouveau ce n’était pas la bonne priorité à ce moment-là.

Et vous savez quoi ? J’ai eu mes premières clientes alors que je n’avais pas encore de site !

Pour avoir ses premiers clients ce n’est pas la chose la plus importante. Avant cela, il faut définir son offre. Et définir son offre ne veut pas dire faire l’erreur dont je vais vous parler maintenant.

 

Erreur n°4 : Vouloir avoir une offre et un contenu parfait avant de vendre

Et oui, on pense souvent qu’il faut avoir l’offre complète et parfaite et tout le contenu disponible avant de faire sa première vente. Grosse erreur !

C’est une erreur à plusieurs niveaux. Non seulement on perd du temps avant d’avoir ses premiers clients mais on perd aussi du temps en créant du contenu dont les clients n’ont peut-être pas besoin.

J’ai mis longtemps avant de l’accepter mais je vous le dis sincèrement maintenant : la première offre ne doit pas être parfaite. Elle doit refléter ce que vous voulez offrir dans les grandes lignes. Elle doit surtout montrer aux futurs clients ce qu’elle va leur apporter et en quoi elle va les aider.

Mais il n’est pas indispensable de définir tous les détails car cela va se dessiner au fur et à mesure avec vos premiers clients. Idem pour le contenu, tout ne doit pas être créé avant la première vente !

Souvent c’est une façon inconsciente de reculer son lancement, de rester encore un peu dans les coulisses. Ne faites pas comme moi, lancez-vous avec une offre parfaite à 80%. Il sera encore temps d’ajuster par après. C’est d’ailleurs ce que je fais de temps en temps avec les miennes, car c’est avec l’expérience que l’on voit vraiment ce dont nos clients idéaux ont besoin.

Erreur n° 5 : Avoir du mal à assumer ses prix

Assumer ses prix est une difficulté que l’on retrouve chez grand nombre d’entrepreneures. Je n’y ai bien entendu pas échappé.

Il n’est pas aisé au début de son activité de poser les bons prix, d’estimer la valeur que l’on apporte à ses clients. Car c’est bien là l’essentiel ! Quand on est indépendante on doit éviter de travailler avec des taux horaires. On ne vend pas son temps (qui est limité), on vend sa valeur. Une valeur que nos clients idéaux sont prêts à payer car ils savent que c’est de cette valeur dont ils ont besoin pour avancer.

Assumer ses prix, c’est donc en quelque sorte assumer sa propre valeur. Et là on touche quelque chose de très personnel, un domaine où les croyances (limitantes en général) sont bien présentes.

Assumer ses prix et pouvoir les énoncer comme on donne son numéro de téléphone demande souvent de travailler sur soi, d’oser sortir de sa zone d’habitude, de lâcher les mécanismes que l’on pouvait avoir en tant que salariée. Cela peut prendre un peu de temps mais cela ne doit pas être une excuse pour pratiquer des petits prix ou faire des rabais et des réductions à tout va!

Le fait d’avoir du mal à assumer ses prix va souvent de pair avec un autre blocage. Et l’erreur que l’on fait souvent : donner trop d’importance au regard des autres dont je vais vous parler maintenant.

Erreur n°6 : Avoir peur du regard des autres

Le fameux regard des autres et les croyances qui vont avec : « mais que vont penser mes anciens collègues ?« , « que vont dire ma famille et mes amis si je fais cela ?« , « je n’ai pas envie qu’on dise de moi : ‘mais pour qui elle se prend celle-là' », etc.

Pas besoin de vous faire un dessin, je parie que c’est un blocage que vous connaissez aussi (ou avez en tout cas déjà connu).

Cette peur de ce que pourraient penser les autres nous incite à jouer petit, à ne pas oser se lancer. Souvent elle nous paralyse, nous fait perdre du temps.

Pour ma part, elle m’empêchait de communiquer ouvertement sur mon activité. Quand j’en ai parlé pour la première fois, j’ai eu l’impression de faire un coming-out.

Je n’imaginais recevoir que des retours négatifs, des critiques. Alors qu’au final tous les feedbacks étaient positifs, enthousiastes et encourageants. J’avais aussi oublié quelque chose d’important : la plupart des gens n’en ont en fait rien à faire! Ne perdez donc plus de temps à vous raconter des histoires dignes des pires scénarios sur Netflix et allez-y en faisant les choses comme vous le sentez. Vous ne risquez rien, promis !

Erreur n°7 : Penser que je sais tout et que je n’ai pas besoin d’aide

C’est probablement l’erreur qui m’a fait perdre le plus de temps. J’ai longtemps cru en effet qu’avec mon parcours et mon expérience professionnelle, je savais ce qu’il fallait faire, que je n’avais pas besoin d’aide.

« J’ai géré des gros projets, jonglé avec des tas de chiffres et informations, été dans des réunions hautement stratégiques, et participé à des discussions avec des personnes brillantes. Lancer un business ce n’est pas aussi compliqué que cela, je ne vois pas pourquoi je devrais payer quelqu’un pour m’aider ! »  C’est du moins ce que je croyais fermement. Et que mon égo se faisait un plaisir à nourrir. 

Et pourtant : « On ne sait pas ce qu’on ne sait pas« .

Et on sous-estime aussi ce que cela demande comme transformation personnelle de lancer seule son entreprise.

Ne pas se faire accompagner est pour moi une des plus grandes erreurs, et celle qui m’a fait perdre le plus de temps (et donc d’argent). Je suis intimement persuadée que pour réussir dans l’entrepreneuriat, il faut se faire coacher régulièrement par des personnes qui peuvent nous aider à prendre du recul. Et cela, quel que soit le niveau de développement et le chiffre d’affaires de l’entreprise.

De toutes les erreurs que j’ai faites, c’est certainement celle que je ne referai plus !

Être indépendante et lancer son business est un véritable chemin de développement personnel. On fait des erreurs, on apprend, on teste, on recommence. Mais on ne doit pas faire cela seule ! Si je peux vous donner un seul avis : écoutez un peu les conseils de ceux qui sont passé par là avant vous et puis faites-vous votre propre opinion et décidez en conscience !

Et n’oublions pas ce que disait Nelson Mandela : « Je ne perds jamais, soit je gagne soit j’apprends ».

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    (*) Je fais le choix conscient d’écrire mes articles au féminin, pas parce que les sujets sont typiquement féminins (bien au contraire) mais parce que j’accompagne principalement les femmes entrepreneures et que c’est à elles que j’ai envie de m’adresser prioritairement. Messieurs, ne passez pas pour autant votre chemin, je suis certaine que le contenu peut tout autant vous éclairer.